dimanche 20 avril 2014

"Le Cauchemar" , Fussli


« Le Cauchemar » de Johann Heinrich Füssli est une huile sur toile mesurant 101.6 × 127.7 centimètres qui date de 1790 et qui est exposé au Detroit Institute of Arts aux Etats-Unis. C’est un tableau de la période fantastique.

 
Au premier plan nous pouvons observer une jeune femme de  teint extrêmement clair avec de cheveux blonds vénitiens et habillée d’un long vêtement blanc. Elle est allongée sur un lit de draps clairs comme si elle était évanouie. Le premier plan est très lumineux.
Au second plan qui est très sombre nous voyons deux créatures étranges et inhabituelles : une sorte de démon noir avec  des oreilles pointues, les yeux d’un noir profond est assis auprès de la jeune femme comme pour la surveiller mais avec de mauvaises intensions derrière, et une tête de cheval blanc avec des yeux au contraire très clairs, presque blanc fixe la jeune femme d’un regard effrayant. Nous observons aussi une table de chevet près du lit où sont posés trois objets peu reconnaissables surmontée d’un petit miroir.

 
Les éléments du premier plan appartiennent au monde réel puisqu’il n’y a rien d’inhabituel à cette femme endormie à moins que sa position ne soit étonnante. Mais le second plan contient des créatures imaginaires, tirées du monde du rêve ou du cauchemar qui sont venues hanter le sommeil de cette jeune femme, cela est purement fantastique.

 
Le décor est dans l’ensemble très pauvre puisqu’à cause de la très faible luminosité nous ne voyons que 3 gros éléments dans le tableau : la femme sur le lit, les créatures fantastiques et la petite table de chevet avec un miroir. Cela rend l’atmosphère inquiétante et fantastique par ce manque d’espace, d’agencement et de visibilité.

 
Grâce à tous les éléments de cette atmosphère inquiétante, Füssli cherche à provoquer de l’inquiétude et de la peur chez le spectateur de cette œuvre. Je pense qu’il cherche aussi à ce que le lecteur se pose des questions sur la suite des évènements, qui est cette femme qui est dans cette position, comment ces créatures étranges sont arrivées ici, pourquoi une si faible luminosité ambiante.

 
Je mettrais en parallèle ce tableau avec la poésie « Scarbo » d’Aloysius Bertrand pare que cette poésie parle d’une créature manipulatrice, invisible, effrayante et sournoise qu’est Scarbo. Il surveille et manipule sa cible qui est une personne dans son sommeil. Nous ne savons pas si c’est un cauchemar de la personne que vise Scarbo ou si c’est une créature qui existe réellement. Nous nous posons la même question pour ce tableau qui représente une femme endormie entourée de petites créatures effrayantes (comme un nain) ressemblant à des démons comme Scarbo.

samedi 22 mars 2014

Révolution Française 1789

 
Une Exécution capitale place de la Révolution

     Pierre-Antoine Demachy, 1793, huile sur toile, 37x53.5 cm, musée Carnavalet.

     Pierre-Antoine Demachy est né en 1723 à Paris et y mort en 1807. C'est est un artiste peintre français. Il s’est fait une spécialité des peintures de ruines, des décors architecturaux en trompe-l’œil et surtout des vues de Paris. Il est l’élève de Servandoni, le plus grand scénographe (=metteur en scène mais exclusivement au théâtre) de l’époque en France. Spécialiste reconnu dans ce domaine, Demachy est nommé plus tard professeur de perspective à l’Académie de peinture. Il y est reçu en 1758 comme peintre d'architecture.

     La désacralisation du Roi Louis XVI en 1791 met en péril la monarchie constitutionnelle. De plus les monarches européens qui envisagent une guerre pour revenir à l'ancien régime. Suite à cela l'Assemblée déclare la guerre à la coalition européenne. La patrie est en danger et le régime s'écroule. Un nouveau régime est instauré : la I° République qui crée une Assemblée nationale composée des Girondins, des Marais et des Montagnards. Les Montagnards prennent le pouvoir et les Girondins et les Marais y sont soumis. Ils instaurent la Politique de la Terreur, ce qui provoque la haine chez le peuple qui déteste le régime et le Roi qui sera exécuté et le régime s'écroule à nouveau.

     Au premier plan, nous pouvons voir la foule sur la place de la Révolution, autour de ,la guillotine, qui attend avec impatience l'exécution du roi. Elle est séparée en deux et de chaque côté se situent : les bourgeois, et les commerçants. Ils ne se mélangent pas puisque les bourgeois veulent conserver (malgré la déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen) leur supériorité intellectuelle, financière et de pouvoir politique par rapport aux autres membres du tiers état. Nous distinguons les deux catégories grâce à leurs habits : les bourgeois portent des costumes en queue-de-pie, des perruques, des robes, des culottes, tandis que les commerçants sont vêtus de sabots, de tabliers et pour peu d'entre eux de costumes. Leurs vêtements ont tous un point commun : ils sont bleus, blancs ou rouges, les couleurs de la France libre ! Et ils paraissent tout de même tous d'accord et satisfaits du sort du roi, ils s'en réjouissent : ils lancent leurs chapeaux, ils crient.
     Au deuxième plan, nous observons la guillotine placée sur l'échafaud où Louis XVI est prêt à être exécuté. Il est vêtu de blanc et il est tenu par les bras par deux hommes. Les soldats protègent l’échafaud du peuple ou d'éventuelles attaques. Nous les reconnaissons grâce à leur tenue vestimentaire : ils ont un chapeau triangulaire noir, une perruque de cheveux blancs, une veste bleu foncé et un chemisier rouge, ce sont aussi les couleurs patriotiques. Ils ont à disposition des lances que l'on distingue à gauche. Tout à gauche du tableau se tient une statue d'une femme assise avec une lance. On a l'impression qu'elle assiste au spectacle elle aussi et qu'elle fixe le roi.
     A l'arrière plan nous pouvons observer le ciel obscur sauf au-dessus de la guillotine où se situe une éclaircie. Il y a aussi de grands bâtiments blancs qui sont sûrement des bâtiments politiques.
     Ce tableau nous montre l'aspect violent de la Révolution et sûrement sa fin. Les Français vont pouvoir fonder un nouveau régime politique et ne plus avoir à haïr le roi. Il peint cette scène justement parce que c'est un temps fort, marquant, déterminant et définitif de la Révolution Française de 1789.

     J'aime cette oeuvre et je la trouve intéressante d'un point de vue artistique, esthétique et historique, c'est pour cela que je l'ai choisie car à première vue je l'ai trouvée attrayante par ses couleurs, sa représentation de l'exécution de Louis XVI. Elle m'a aussi attiré parce que je connaissais déjà une oeuvre montrant l'exécution du roi en 1793 qui m'avait plu. 

mardi 31 décembre 2013

Les Lumières


LES LUMIERES 

     Le « siècle des Lumières » est un courant de pensée du XVIII° siècle. C’est un groupe d’élite intellectuelle dans tous les domaines de l’époque (sciences, mathématiques, littérature, …) qui partagent leurs idées lors des salons littéraires dans le but de faire progresser la société.
     Pour cela, ils rédigent l’Encyclopédie (1751-1772) qui réunit tous les savoirs de l’époque dans tous les domaines de l’époque en 17 volumes de texte et en 11 volumes de planches.
     Depuis 1661, la France est sous une monarchie absolue de droit divin : le Roi détient les trois pouvoirs (législatif, exécutif, judiciaire) et rend une justice arbitraire ; Les philosophes des Lumières veulent faire changer la mentalité de la population, éveiller leur sens critique et les rendre petit à petit de plus en plus factieux face au pouvoir.
     Durant le XVIII° siècle, beaucoup d’Arts se sont installés comme : le Rococo (peinture, architecture), le Néo-classicisme  (peinture, architecture, sculpture), le Romantisme (musique, peinture, sculpture, théâtre) ; on peut donc observer la diversité des Arts à cette époque qui peuvent être littéraires comme picturaux ou encore architecturaux.
     Les scientifiques et les mathématiciens des Lumières veulent combattre les préjugés et les idées reçues qu’a la majeure partie du Tiers-Etat sur la foudre par exemple, ou la composition de l’air, etc. …
     Le Clergé détient une grande partie du pouvoir ce qui engendre une intolérance religieuse et la liberté de penser et de pratiquer sa religion n’existent pas et les philosophes veulent faire changer cela. De plus, par son influence, l’Eglise manipule les croyants et les soumet à beaucoup d’idées reçues totalement fausses.

lundi 2 décembre 2013

Analyse de tableau : "Le Triomphe de Vénus", François Boucher

HISTOIRE DES ARTS : ARTS PLASTIQUES
L’Art Rococo : « Le triomphe de Vénus », François Boucher

Explication de l’œuvre :
     Cette œuvre datant du XVIII° siècle, de 1740, a été peinte par François Boucher (se référer à la biographie). Ce tableau est une huile sur toile de dimensions 130cm x 162cm. On peut dire qu’elle est du courant Rococo puisqu’elle donne une impression de légèreté avec cette représentation de l’amour avec des anges et des cupidons dans l’air qui s’amusent entre eux et piquent avec leurs flèches les hommes et les femmes nus dans la mer. Boucher a également représenté des colombes, signe de Paix. Les femmes sont en train de séduire les hommes et les hommes rentrent dans le jeu courtois des femmes. Ils sont nus pour  représenter l’envie, la tentation, la passion. L’artiste joue aussi sur les lumières : les femmes sont de couleur claire, leurs cheveux sont blonds vénitiens et les hommes ont la peau plus brune et la chevelure brune.

Biographie de l’auteur :

jeudi 31 octobre 2013

Contexte historique du XVIII° siècle


Contexte historique du XVIII° siècle


          Depuis le début des Temps Modernes, les Etats Européens (l’Angleterre, la France, l’Espagne, le Portugal, l’Empire Germanique et les Provinces-Unies) se construisent des empires coloniaux.
          Ils étendent ainsi leur puissance (=autorité, pouvoir, influence de l’Etat sur d’autres Etats), leur domination et leur influence à travers le monde. Avec leur puissance militaire, ils ont aussi réussi à se constituer des comptoirs et à établir des systèmes d’exploitation dans leurs colonies pour produire des marchandises variées afin de les exporter et de les vendre aux consommateurs des métropoles. Pour transporter ces productions, ils établissent de grandes routes maritimes reliant les ports d’Europe (exemples : Le Havre, Nantes, Bordeaux, Liverpool, Londres, …) à ceux de leurs colonies : ils créent le commerce maritime puis le commerce triangulaire (échanges commerciaux entre l’Europe, l’Afrique et l’Amérique).
          Pour assurer la sécurité du commerce, les Rois utilisent des corsaires et des navires de guerre.

Sources :

Cahier d’Histoire de 4°2

jeudi 24 octobre 2013

Montesquieu


Montesquieu



          Né à la toute fin du XVII° siècle, Charles de Secondat, dit Montesquieu, étudie le droit, devient avocat puis conseiller au parlement de Bordeaux. Nommé président du parlement de Guyenne, il se consacre à l'écriture et voyage beaucoup en Europe, particulièrement en Angleterre et en Italie. Il a une obsession pour la philosophie, une passion pour l’histoire et une grande admiration pour la pensée scientifique et logique. Montesquieu critique beaucoup le pouvoir français dans ses écrits (exemples : « Lettres persanes », 1721 ; « De l’esprit des lois » 1748). C’est l'un des premiers à songer à la séparation des pouvoirs en trois domaines : l'exécutif, le législatif et le judiciaire. Critiqué par l'église, Montesquieu ne s’oppose pas pour autant au système monarchique. Annonciateur des Lumières, il participe à la fin de sa vie à l'aventure de la création de l'Encyclopédie.

Sources :

http://www.evene.fr/celebre/biographie/montesquieu-27.php#end
consulté le 24/10/13

http://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Charles_de_Secondat_baron_de_La_Brède_et_de_Montesquieu/133812
consulté le 24/10/13

Diderot


Diderot



           Écrivain et philosophe du XVIII° siècle, de son vrai nom Denis Diderot, ce savant est connu de son existence comme le maître d’œuvre de l'Encyclopédie. Entre philosophie, romans et théâtre, il crée des œuvres riches et complexes représentatives du siècle des Lumières (exemples : théâtre : « Le Père de Famille », 1758 ; roman : « La Religieuse », 1760 ; essais philosophiques : « Lettres sur les aveugles à l’usage de ceux qui voient », 1749). L’audace et le courage de sa pensée ne manque pas de lui valoir quelques problèmes avec les autorités. Il est l’emblème de l'écrivain-philosophe.


Sources :

consulté le 24/10/13

http://classes.bnf.fr/dossitsm/b-didero.htm
consulté le 24/10/13