« Le Cauchemar »
de Johann Heinrich Füssli est une huile sur toile mesurant 101.6 × 127.7 centimètres qui date de 1790 et qui est exposé au Detroit Institute of Arts aux
Etats-Unis. C’est un tableau de la période fantastique.
Au premier plan nous pouvons observer une jeune femme
de
teint extrêmement clair avec de
cheveux blonds vénitiens et habillée d’un long vêtement blanc. Elle est allongée
sur un lit de draps clairs comme si elle était évanouie. Le premier plan est
très lumineux.
Au second plan qui est très sombre nous voyons deux
créatures étranges et inhabituelles : une sorte de démon noir avec
des oreilles pointues, les yeux d’un noir
profond est assis auprès de la jeune femme comme pour la surveiller mais avec
de mauvaises intensions derrière, et une tête de cheval blanc avec des yeux au
contraire très clairs, presque blanc fixe la jeune femme d’un regard effrayant.
Nous observons aussi une table de chevet près du lit où sont posés trois objets
peu reconnaissables surmontée d’un petit miroir.
Les éléments du premier plan appartiennent au monde réel
puisqu’il n’y a rien d’inhabituel à cette femme endormie à moins que sa
position ne soit étonnante. Mais le second plan contient des créatures
imaginaires, tirées du monde du rêve ou du cauchemar qui sont venues hanter le sommeil
de cette jeune femme, cela est purement fantastique.
Le décor est dans l’ensemble très pauvre puisqu’à cause de
la très faible luminosité nous ne voyons que 3 gros éléments dans le tableau :
la femme sur le lit, les créatures fantastiques et la petite table de chevet
avec un miroir. Cela rend l’atmosphère inquiétante et fantastique par ce manque
d’espace, d’agencement et de visibilité.
Grâce à tous les éléments de cette atmosphère inquiétante, Füssli
cherche à provoquer de l’inquiétude et de la peur chez le spectateur de cette œuvre.
Je pense qu’il cherche aussi à ce que le lecteur se pose des questions sur la
suite des évènements, qui est cette femme qui est dans cette position, comment
ces créatures étranges sont arrivées ici, pourquoi une si faible luminosité
ambiante.
Je mettrais en parallèle ce tableau avec la poésie « Scarbo »
d’Aloysius Bertrand pare que cette poésie parle d’une créature manipulatrice,
invisible, effrayante et sournoise qu’est Scarbo. Il surveille et manipule sa cible
qui est une personne dans son sommeil. Nous ne savons pas si c’est un cauchemar
de la personne que vise Scarbo ou si c’est une créature qui existe réellement. Nous
nous posons la même question pour ce tableau qui représente une femme endormie
entourée de petites créatures effrayantes (comme un nain) ressemblant à des
démons comme Scarbo.
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